la webring libérale


Site au hasard
Voir la liste

Un Repas Gratuit Est Supérieur À Tout ! Urgesat ! Urgçnep !

 
Un Repas Gratuit Est Supérieur À Tout ! Urgesat ! Urgçnep !
 

 
Attention ! Vous êtes ici sur un blog mutant libertarien du XXIIe siècle de l'Ere commune. Je vous propose une plongée dans les ténèbres des XXe et XXIe siècles à travers quelques livres d'avant la Singularité.
Accrochez-vous !
Sylvain



 
 
 

Liens :

- Urgesat ! Science
Fiction.


- Urgesat ! SF page 2 : de l'anti-utopie.

- Urgesat ! Education.

- Urgesat ! Zététique.

- Bibliographie électronique.

- Top 10.


- AGLLB

Blogs et sites amis :
- Melodius, un libertarien cohérent.
- Constantin, un habitant du surmonde.
- Catallaxia, libéralisme alternatif.
- Mobius in Flight.
- Chacun pour soir.
- Alpheccar's blog.
- L'Association des Libertariens (ADEL).
- zonel.net.
- Le blogue du QL.
- Copeau : Dig your own hole.
- Libertarian Kids.
- Carnets du chemin ascendant.
- Tabula Rasa.
- Libre et libéral, par Dostix.

Sites et blogs libéraux de très grande
qualité :
- Liberaux.org : le forum de la communauté libérale.
- Un site excellent : libres.org.
- Un des meilleurs : Le Québécois Libre.
- La Page Libérale.
- Objectif Liberté.
- L'Institut économique Molinari.
- Prodigieusement intéressant : le site de Bertrand Lemennicier.
- Evoweb.net : psychologie évolutionniste et libéralisme.
- Le portail de François-René Rideau
- Ase's Corner
- Le petit libéral
- MyMithra
- Ralph le libertarien
- L'actualité littéraire sur le blog du chat borgne.
- Liberté Magazine.
- Citoyen durable.
- Le blog de Polyscopique.
- Le réseau libéral.
- Contribuables Associés.
- Institut Constant de Rebecque.
- Quitter la sécu (Laure Allibert).
- Le libéral écolo.
- Les "Chroniques en liberté" de Jean-Louis Caccomo.
- Liberté chérie.
- Pierre Lemieux.
- Libérez moi !
- La page Lepage : Faire la chasse aux idéos-virus.
- Alternative libérale.
- Chroniques patagonnes.
- Wneir et Morin.
- L'Institut Charles Coquelin.


Media-Ratings : la Première Agence de Notation des Médias.

Découvrez la zététique moderne :
- Le Cercle Zététique
- A propos des médecines "douces"...
- Les Zetetic-Files de l'Université de Nice-Sophia Antipolis.

Opération Google Bombing : fête de l'internet

Vous pouvez aussi m'écrire : Sylvain


Campagne pour la défense de la liberté d’expression.

Lien vers une plongée en enfer :


 
  (<$BlogItemCommentCount$>) comments
28.10.03
 
*************************



Christophe Nick : « Les Trotskistes »
Editions Fayard, 2002

A un moment où ceux qui se réclament de l’action et de la pensée de Léon Trotski font beaucoup parler d’eux, du moins en France, il n’est pas inutile de faire le point sur ce qu’a été et ce qu’est réellement cette étrange famille politique que constituent ses disciples. Christophe Nick n’est pas libéral mais son livre « Les Trotskistes » est le résultat d’une enquête approfondie sur ceux qui sont peut-être les derniers sectateurs avoués d’une idéologie politique totalitaire.

Encore aujourd’hui, les trotskistes demeurent largement méconnus. Ils sont souvent perçus comme étant des communistes « gentils » puisqu’ils se sont opposés à Staline, le grand méchant qui a instauré le « culte de la personnalité ». Ils inquiètent un peu parfois quand on leur prête une sorte d’influence occulte un peu similaire au rôle supposé des francs-maçons.

Christophe Nick reprend le dossier au commencement. Il a rencontré de nombreux acteurs de cette histoire et dans son récit il alterne les chapitres historiques visant à expliquer comment s’est constitué le trotskisme (il remonte ainsi jusqu’en 1902, date du premier séjour de Trotski à Paris) et les chapitres consacrés aux péripéties du trotskisme et de ses différentes variantes en France. Deux axes majeurs donc à ce travail : la vie de Trotski et la dimension internationale du trotskisme d’une part ; le développement et les luttes fratricides des différents groupes français de cette mouvance d’autre part.

A ceux qui croient que Trotski était le gentil et que Staline était le méchant, rappelons quelques hauts faits d’arme et quelques idées défendues par Trotski :

- 1917 : après le coup d’Etat bolchevique d’octobre, les premières élections libres en Russie (et seules élections libres jusqu’aux années 80) donnent une majorité aux mencheviks et aux socialistes-révolutionnaires. Les bolcheviks dont les dirigeants sont alors Lénine et Trotski n’obtiennent que 25% des voix. Ils répliquent par la dissolution de l’Assemblée constituante et par la suppression de la liberté de la presse. Trotski écrit :
« La majorité « conciliatrice » de l’Assemblée constituante n’était que le reflet politique de la sottise et de l’irrésolution des couches intermédiaires des villes et des campagnes, et des éléments les plus arriérés du prolétariat. »
C’est vrai que c’est compliqué de choisir quand il y a des candidats de plusieurs partis politiques ! Les bolcheviks allaient bientôt simplifier tout cela...
- 1921 : la militarisation du travail : comme l’Etat soviétique est désormais prolétarien, il est légitime pour Trotski que le travail devienne contraint et obligatoire tout comme les syndicats doivent désormais défendre l’Etat face aux travailleurs et non l’inverse. Selon la même logique, certains jours de travail « volontaires », les samedis et dimanches dits « communistes » ne seront d’ailleurs pas payés aux ouvriers...
- 1921 toujours : Kronstadt. Face à la ville révoltée où les soldats ont fraternisé avec les ouvriers, Trotski décrète l’état de siège et envoie un ultimatum aux révoltés. La répression communiste fera des milliers de victimes. A cette occasion, Trotski inventera des méthodes
qui seront utilisées par les communistes de tous les pays :
- un réflexe de citadelle assiégée qui permet de dramatiser toute contestation ;
- l’invention d’un complot qui justifie la répression ;
- des mesures économiques d’urgence permettant de « lâcher du lest » face aux revendications sociales du moment ;
- l’utilisation systématique du mensonge et de la langue de bois transformant les victimes du communisme en coupables.

La morale de Trotski est que ce qui est bon pour le pouvoir communiste est bon en soi quelles qu’en soient les conséquences humaines et économiques... Staline conservera cette « morale » en s’identifiant lui-même au pouvoir communiste.

L’autre axe du livre de Christophe Nick est le récit détaillé des péripéties du trotskisme français et de ses différentes chapelles. Il est parfois compliqué de suivre les différents épisodes de ces guéguerres permanentes mais l’auteur s’en sort bien, ses contacts dans le milieu ayant fait merveille. On comprend ainsi les différences entre la LCR (« Ligue Communiste Révolutionnaire »), le PT (« Parti des Travailleurs ») et LO (« Lutte ouvrière »), pourquoi les uns se sont réjouis de la chute du mur de Berlin et pas les autres, etc.
Il nous donne également de nombreux détails sur l’entrisme que certains groupes trotskistes ont exercé dans les partis de la gauche classique (remember Lionel Jospin) ou dans certains syndicats.

Ne pas oublier non plus (mais comment pourrions-nous l’oublier ? ) le nombre important de journalistes ex(?)-trotskistes dans certains organes de presse comme « Le Monde ».

Le récit nous mène jusqu’au début de 2002, à la veille des dernières élections présidentielles françaises. L’auteur pensait alors qu’Arlette Laguiller ferait un bon score et n’était pas sûr qu’Olivier Besancenot pourrait même se présenter... Il ne pouvait pas prévoir la campagne de presse hostile à « Lutte ouvrière » qui a eu lieu dans les derniers mois de la campagne électorale où l’image de ce mouvement a été sérieusement malmenée pour le plus grand profit du candidat vert (Noël Mamère) et du candidat de la LCR (Besancenot).

Pour mieux connaître nos ennemis ? Lisez « Les Trotskistes » de Christophe Nick !

Sylvain

Autre référence :
« Fusillez ces chiens enragés!.. »
sous-titre : « Le génocide des trotskistes » par René Dazy (éditions Olivier Orban, 1981).
Ce livre a beaucoup fait pour donner une certaine image positive des trotskistes et révèle une partie de la mentalité trotskiste car l’auteur, lui-même engagé dans cette mouvance passe bien sûr sous silence les crimes de Trotski (comme le massacre de Kronstadt) et ne peut s’empêcher de conclure que le stalinisme (comme ils disent) avait quand même ses mérites...

15.10.03
 
*************************



Florin Aftalion : « La trahison des Rosenberg »
Editions Jean-Claude Lattès (2003)

Florin Aftalion est économiste et professeur de finances à l’ESSEC. Il a publié de nombreux livres dont « L’économie de la Révolution française » qui fait autorité. Il a également co-fondé et dirigé la prestigieuse collection « Libre échange » aux Presses universitaires de France. Son dernier livre publié n’a rien à voir avec l’économie puisqu’il est consacré à « l’affaire » Rosenberg qui a donné lieu à un véritable psychodrame au début des années 50.

En 1950, deux citoyens américains juifs sont accusés par le FBI d’espionnage au profit de l’URSS. Julius et Ethel Rosenberg puisque c’est d’eux qu’il s’agit, auraient transmis aux Soviétiques des informations concernant les recherches sur la bombe atomique qui étaient alors menées à Los Alamos au Nouveau-Mexique. Protestant de leur innocence, les époux Rosenberg seront jugés en 1951, condamnés à mort et finalement exécutés en 1953.

L’histoire pourrait être presque banale si cette affaire n’avait été utilisée par les communistes et leurs alliés pour une de ces campagnes de désinformation dont ils avaient alors le secret. Tout au long des années 1952 et 1953, une campagne mondiale va être menée pour exiger la grâce des condamnés et pour fustiger les Etats-Unis. On prétendra que les Rosenberg sont innocents, que cette affaire révèle l’antisémitisme latent des Américains (alors que le juge qui les a condamnés est lui-même juif), que les Etats-Unis sont devenus fascistes, bref, tout sera bon pour salir l’image de ce pays. En France, un grand rassemblement organisé au Vélodrome d’Hiver à Paris sera le point d’orgue de cette campagne.

Le livre de Florin Aftalion a le mérite de rappeler tout cela à la lumière des nouveaux documents de l’époque aujourd’hui disponibles tels les archives du FBI rendues publiques en 1975 et les archives du KGB que des historiens ont pu consulter de 1993 à 1996. D’autres documents sont utilisés comme les archives de la NSA et les livres de mémoires rédigés par plusieurs anciens espions soviétiques.

Il apparaît que les Rosenberg étaient bien des espions, qu’ils étaient bien membres du Parti communiste américain (le « CPUSA ») et que les informations qu’ils ont transmises à leurs maîtres soviétiques ont été appréciées et utilisées.

Plusieurs éléments très intéressants de la mentalité communiste sont bien mis en évidence dans cette affaire. Et d’abord l’incroyable entêtement des Rosenberg. S’ils avaient parlé, ils auraient très probablement sauvé leur vie. Dans le cas d’Ethel, quand même moins impliquée, le fait est certain. Il ne faut pas oublier qu’ils avaient deux enfants qu’ils ont ainsi d’une certaine façon en choisissant la mort, abandonnés...
Ce n’est que plusieurs mois après leur arrestation et rassurés sur leur volonté de garder le silence à tout prix que les communistes américains et les soviétiques prendront la tête de l'incroyable campagne anti-américaine dont je parlais plus haut.

Intéressant aussi, le comportement des autorités américaines après la Seconde Guerre Mondiale. Les services de renseignement américains ont été très efficaces dans la lutte contre les Allemands et contre les Japonais. En revanche, les Etats-Unis ont été une véritable passoire pour les espions communistes. Ce n’est que peu à peu dans les années d’après-guerre que les Américains vont réaliser l’ampleur de la pénétration communiste sur leur territoire.
La lutte contre l’espionnage soviétique sera malgré tout entravée par les sympathies que beaucoup d’Américains éprouvent pour l’URSS de Staline et par la volonté des administrations démocrates de ne pas reconnaître qu’elles ont pendant des années péché par naïveté...

Florin Aftalion a écrit là un livre très intéressant et utile en ces temps où la réhabilitation de l’URSS est à la mode et où la « Guerre froide » est couramment vue comme l’expression d'une prétendue hystérie anticommuniste des Américains.

Sylvain

P.S. : quand les éditeurs français se décideront-ils à mettre systématiquement un index à la fin des livres qu'ils publient ?

Liens :

Présentation de ce livre dans le magazine « Historia » par Eduardo Mackenzie.
Les excellentes « Chroniques américaines » de Florin Aftalion.

Autres références :

1 : « Les Rosenberg devaient-ils mourir ? » par Schofield Coryell in « Le Monde diplomatique » de mai 1996. Article extraordinaire et représentatif de ce que peuvent dire encore de nos jours des gens qui se sont trompés pendant cinquante ans, qui se sont fait manipulés, qui ont aimé ça et qui sont incapables de le reconnaitre aujourd’hui.
2 : « Les Rosenberg étaient coupables » par Rémi Kauffer in Historia Spécial n°44 : « Révélations des archives soviétiques » (Novembre/Décembre 1996) ;
3 : "Culpabilité des Rosenberg : la fin du doute", une présentation du livre de Florin Aftalion par Eduardo Mackenzie, in Historia n°682 (Octobre 2003).

 

 
   
  This page is powered by Blogger, the easy way to update your web site.  

Home  |  Archives