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28.10.03
 
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Christophe Nick : « Les Trotskistes »
Editions Fayard, 2002

A un moment où ceux qui se réclament de l’action et de la pensée de Léon Trotski font beaucoup parler d’eux, du moins en France, il n’est pas inutile de faire le point sur ce qu’a été et ce qu’est réellement cette étrange famille politique que constituent ses disciples. Christophe Nick n’est pas libéral mais son livre « Les Trotskistes » est le résultat d’une enquête approfondie sur ceux qui sont peut-être les derniers sectateurs avoués d’une idéologie politique totalitaire.

Encore aujourd’hui, les trotskistes demeurent largement méconnus. Ils sont souvent perçus comme étant des communistes « gentils » puisqu’ils se sont opposés à Staline, le grand méchant qui a instauré le « culte de la personnalité ». Ils inquiètent un peu parfois quand on leur prête une sorte d’influence occulte un peu similaire au rôle supposé des francs-maçons.

Christophe Nick reprend le dossier au commencement. Il a rencontré de nombreux acteurs de cette histoire et dans son récit il alterne les chapitres historiques visant à expliquer comment s’est constitué le trotskisme (il remonte ainsi jusqu’en 1902, date du premier séjour de Trotski à Paris) et les chapitres consacrés aux péripéties du trotskisme et de ses différentes variantes en France. Deux axes majeurs donc à ce travail : la vie de Trotski et la dimension internationale du trotskisme d’une part ; le développement et les luttes fratricides des différents groupes français de cette mouvance d’autre part.

A ceux qui croient que Trotski était le gentil et que Staline était le méchant, rappelons quelques hauts faits d’arme et quelques idées défendues par Trotski :

- 1917 : après le coup d’Etat bolchevique d’octobre, les premières élections libres en Russie (et seules élections libres jusqu’aux années 80) donnent une majorité aux mencheviks et aux socialistes-révolutionnaires. Les bolcheviks dont les dirigeants sont alors Lénine et Trotski n’obtiennent que 25% des voix. Ils répliquent par la dissolution de l’Assemblée constituante et par la suppression de la liberté de la presse. Trotski écrit :
« La majorité « conciliatrice » de l’Assemblée constituante n’était que le reflet politique de la sottise et de l’irrésolution des couches intermédiaires des villes et des campagnes, et des éléments les plus arriérés du prolétariat. »
C’est vrai que c’est compliqué de choisir quand il y a des candidats de plusieurs partis politiques ! Les bolcheviks allaient bientôt simplifier tout cela...
- 1921 : la militarisation du travail : comme l’Etat soviétique est désormais prolétarien, il est légitime pour Trotski que le travail devienne contraint et obligatoire tout comme les syndicats doivent désormais défendre l’Etat face aux travailleurs et non l’inverse. Selon la même logique, certains jours de travail « volontaires », les samedis et dimanches dits « communistes » ne seront d’ailleurs pas payés aux ouvriers...
- 1921 toujours : Kronstadt. Face à la ville révoltée où les soldats ont fraternisé avec les ouvriers, Trotski décrète l’état de siège et envoie un ultimatum aux révoltés. La répression communiste fera des milliers de victimes. A cette occasion, Trotski inventera des méthodes
qui seront utilisées par les communistes de tous les pays :
- un réflexe de citadelle assiégée qui permet de dramatiser toute contestation ;
- l’invention d’un complot qui justifie la répression ;
- des mesures économiques d’urgence permettant de « lâcher du lest » face aux revendications sociales du moment ;
- l’utilisation systématique du mensonge et de la langue de bois transformant les victimes du communisme en coupables.

La morale de Trotski est que ce qui est bon pour le pouvoir communiste est bon en soi quelles qu’en soient les conséquences humaines et économiques... Staline conservera cette « morale » en s’identifiant lui-même au pouvoir communiste.

L’autre axe du livre de Christophe Nick est le récit détaillé des péripéties du trotskisme français et de ses différentes chapelles. Il est parfois compliqué de suivre les différents épisodes de ces guéguerres permanentes mais l’auteur s’en sort bien, ses contacts dans le milieu ayant fait merveille. On comprend ainsi les différences entre la LCR (« Ligue Communiste Révolutionnaire »), le PT (« Parti des Travailleurs ») et LO (« Lutte ouvrière »), pourquoi les uns se sont réjouis de la chute du mur de Berlin et pas les autres, etc.
Il nous donne également de nombreux détails sur l’entrisme que certains groupes trotskistes ont exercé dans les partis de la gauche classique (remember Lionel Jospin) ou dans certains syndicats.

Ne pas oublier non plus (mais comment pourrions-nous l’oublier ? ) le nombre important de journalistes ex(?)-trotskistes dans certains organes de presse comme « Le Monde ».

Le récit nous mène jusqu’au début de 2002, à la veille des dernières élections présidentielles françaises. L’auteur pensait alors qu’Arlette Laguiller ferait un bon score et n’était pas sûr qu’Olivier Besancenot pourrait même se présenter... Il ne pouvait pas prévoir la campagne de presse hostile à « Lutte ouvrière » qui a eu lieu dans les derniers mois de la campagne électorale où l’image de ce mouvement a été sérieusement malmenée pour le plus grand profit du candidat vert (Noël Mamère) et du candidat de la LCR (Besancenot).

Pour mieux connaître nos ennemis ? Lisez « Les Trotskistes » de Christophe Nick !

Sylvain

Autre référence :
« Fusillez ces chiens enragés!.. »
sous-titre : « Le génocide des trotskistes » par René Dazy (éditions Olivier Orban, 1981).
Ce livre a beaucoup fait pour donner une certaine image positive des trotskistes et révèle une partie de la mentalité trotskiste car l’auteur, lui-même engagé dans cette mouvance passe bien sûr sous silence les crimes de Trotski (comme le massacre de Kronstadt) et ne peut s’empêcher de conclure que le stalinisme (comme ils disent) avait quand même ses mérites...

 

 
   
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