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Sylvain



 
 
 

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30.4.03
 
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Pascal Salin : « Libéralisme »
Edition Odile Jacob (2000)

Un livre important que ce « Libéralisme » de Pascal Salin, c’est lui qui m’a converti au libéralisme et je ne suis pas le seul !
Il y a si peu d’auteurs français libéraux de nos jours que ce livre paru chez un éditeur renommé a fait l’effet d’une bombe. Il y avait bien eu bien sûr les essais d’Henri Lepage en Poche Biblio dans les années 70 et 80 ainsi que quelques titres édités aux « Belles Lettres » un peu plus tard mais bon, les auteurs libéraux français doivent avoir l’impression de prêcher dans le désert (ce n’est d’ailleurs peut-être pas seulement une impression...).

Pascal Salin est professeur d’économie à l’université Paris-Dauphine. Il a déjà publié une demi-douzaine de livres sur différents problèmes économiques comme la monnaie ou le libre-échange vs le protectionnisme. Il intervient régulièrement dans la presse (notamment dans « Le Figaro ») et a appelé à voter Alain Madelin aux élections présidentielles françaises de 2002.

Mais revenons maintenant à ce fort volume de 500 pages.
Organisé en cinq parties, tous les aspects du libéralisme sont examinés dans un ordre à la fois logique et didactique.

Pascal Salin commence par rappeler le niveau d’exigence qui est le sien : le libéralisme est le seul véritable humanisme et il s’emploie à le prouver. Contrairement à ce que l’on croit souvent, le libéralisme n’est pas qu’économique, il est d’abord une éthique et une morale de la liberté individuelle et de la responsabilité. Ses adversaires sont toutes les idéologies collectivistes ou « constructivistes » appelées ainsi car elles prétendent pouvoir construire un ordre rationnel volontaire organisé par une minorité « éclairée », comme si la société était une machine. Le problème du constructivisme est qu’il ne peut fonctionner qu’avec des êtres humains parfaits bien différents des « hommes réels ». De là, les appels répétés à construire un homme nouveau qu’on trouve dans le nazisme et le communisme par exemple. De là, également, la tentation de supprimer par la violence les « hommes anciens » irrécupérables...

Dans un système social-démocrate comme celui dans lequel nous vivons, ce constructivisme se traduit par la mise en place d’un Etat omniprésent qui tente de régir tous les aspects de notre vie, par la prolifération de lois et règlements de toutes sortes qui finissent par donner un Droit incompréhensible, par des décisions arbitraires prises sous la pression des groupes d’intérêts les mieux organisés et les plus puissants et par des atteintes répétées et de plus en plus graves à la propriété privée légitime et à la liberté d’expression.

Dans une deuxième partie, Pascal Salin examine les fondements du libéralisme que sont la propriété, la responsabilité et la liberté.
La propriété privée, si décriée (« La propriété, c’est le vol » disait Proudhon, le mot a fait fortune), correspond pourtant à la vraie compréhension de l’activité humaine. L’être humain est d’abord propriétaire de son corps. Il ne peut être réduit en esclavage. Ensuite, il est propriétaire des richesses qu’il a produites et personne ne peut légitimement les lui prendre. Que les voleurs s’appellent gangsters ou agents des impôts ne fait aucune différence.Enfin, l’être humain est propriétaire des biens qu’il a volontairement échangés. Car contrairement à ce que croient les socialistes, le problème n’est pas la juste répartition de la richesse créée on ne sait pas trop comment, mais le respect de l’imagination et de l’ingéniosité des hommes dans l’invention et la création de cette richesse. C’est seulement dans ces conditions que la prospérité du plus grand nombre est possible, c’est en tout cas ce que nous enseigne l’histoire de l’Occident depuis le 18 ème siècle.
Dans une véritable société libre, la question de la définition et de la précision des droits de propriété légitimes sera nécessairement une question très importante.

La responsabilité est indissociable de la liberté. Il est normal que les hommes subissent les conséquences aussi bien positives que négatives de leurs actes et qu’ils soient prêts à les assumer. C’est ce qui rend la vie en société possible.
A contrario, l’être humain assisté que nous rencontrons si souvent de nos jours n’est pas libre.

La troisième partie du livre est consacrée justement à l’organisation sociale légitime pour un libéral. Pascal Salin redéfinit ce qu’est réellement une entreprise (ce n’est pas inutile, loin de là, vu l’inculture économique généralisée dans la France d’aujourd’hui) et examine différents processus économiques comme la formation des monopoles par exemple. Il faut oublier ce que nous répètent les médias sur ces questions car il ne s’agit que de désinformation.

La quatrième partie s’intitule : « La restauration de la responsabilité ». Question cruciale : après avoir posé les bases morales et éthiques du libéralisme, il faut maintenant proposer des solutions concrètes aux problèmes de l’heure.
L’auteur examine successivement des problèmes très actuels comme :
-l’immigration (« la liberté d’immigrer, un droit fondamental »),
-la légitimité éventuelle de l’existence des « espaces publics »,
-la liberté de rouler (problème des lois criminalisant des comportements qui ne nuisent pas forcément à quelqu’un),
-le problème de savoir si la protection sociale est préférable à la protection individuelle (réflexion très importante en ces temps où le déficit de la sécurité sociale fait périodiquement la une des journaux sans qu’on arrive à discerner une solution valable),
-le problème qui devient strident de la « protection » de l’environnement. Pascal Salin raconte par exemple l’histoire extraordinaire de ce Britannique qui avait réussi à créer des fermes dans lesquelles il élevait des tortues marines pour leurs écailles. Une réglementation d’inspiration écologiste est passée par là : les tortues marines étant désormais protégées, les fermes ont dû fermer mais comme le braconnage subsiste et ne pourra jamais être totalement supprimé, les malheureuses tortues sont plus menacées que jamais...

La cinquième et dernière partie du livre examine des problèmes dont les bien-pensants nous disent qu’ils relèvent de la compétence exclusive de l’Etat (ou des Etats) : les impôts (expression parfaite de la violence étatique), les politiques macro-économiques (qui sont une véritable escroquerie intellectuelle, qui n’ont jamais eu le moindre effet positif mais qui permettent aux hommes de l’Etat de justifier et d’accroître sans cesse leur pouvoir) et la mondialisation (devenue le croque-mitaine des esprits totalitaires d’aujourd’hui).

A de nombreuses reprises dans ce livre, Pascal Salin rend des hommages appuyés aux grands intellectuels libéraux qu’ont été Frédéric Bastiat, Ayn Rand, Ludwig von Mises, Murray Rothbard et Friedrich Hayek. Il réactualise de façon brillante leur message d’espoir et d’optimisme en l’avenir de l’homme.

Ce livre est donc une synthèse originale servie par une écriture à la fois riche, claire et précise.

Sylvain

Extraits :

« On oublie par ailleurs souvent que raisonner de manière scientifique ne consiste pas à écrire des équations, mais d’abord à faire un effort conceptuel, à savoir de quoi on parle, à être capable de préciser le sens des concepts que l’on utilise et à développer rigoureusement un raisonnement. Et l’on s’aperçoit alors que bien souvent on erre dans un brouillard de mots et qu’on ne sait pas très bien d’où l’on vient et où l’on va, faute d’une discipline de pensée. »
Pascal Salin : « Libéralisme », page 13

« En réalité, la seule victoire de l’époque actuelle est celle de la social-démocratie, c’est-à-dire la combinaison de l’omnipotence d’une minorité élue et de l’économie mixte (définie non pas seulement par l’existence de nombreuses activités étatiques, mais aussi par une fiscalité forte et discriminatoire ou des réglementations tentaculaires). On est loin de la liberté individuelle. Ce qui est vrai, c’est que cette social-démocratie manque singulièrement d’appui idéologique et de souffle spirituel. Elle est une sorte d’armistice dans la guerre civile des intérêts organisés. Mais elle n’est pas, elle ne peut pas être une fin des idéologies. Son absence de relief intellectuel ne doit pas cacher qu’elle s’inspire d’une « philosophie » particulièrement contestable : elle traduit la domination du pragmatisme et du scepticisme et pour cette raison même, elle ne peut pas annoncer la fin de l’idéologie. »
Pascal Salin : « Libéralisme », page 22

« Comme nous le savons, la justification fondamentale du marché, ou plus précisément d’un système de droits de propriété privés et de choix individuels, n’est pas l’efficacité d’un tel système - pourtant indéniable - ou sa capacité à assurer le « bien commun ». Sa justification est d’ordre moral : le marché fondé sur des droits de propriété légitimes est « juste » parce qu’il est conforme à la nature humaine et qu’il permet donc l’exercice de la responsabilité individuelle. »
Pascal Salin : « Libéralisme », page 330

 

 
   
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