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Un Repas Gratuit Est Supérieur À Tout ! Urgesat ! Urgçnep !

 
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29.4.03
 
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David Friedman : « Vers une société sans Etat »
Ed. Les Belles Lettres (1992).
Edition originale : « The Machinery of Freedom » (1989).
Traduction : Françoise Liégeois.

« Dans l’état socialiste idéal, le pouvoir n’attirera pas les fanatiques du pouvoir. Les gens qui prennent les décisions n’auront pas la moindre tendance à favoriser leurs intérêts personnels. Il n’y aura pas moyen, pour un homme habile, de détourner les institutions pour les mettre au service de ses propres fins. Et on verra les crocodiles voler. »
David Friedman : « Vers une société sans Etat », page 165

Ah ! L’Etat, cette construction monstrueuse qui nous opprime, menace nos libertés, nous rançonne, qui prétend monopoliser l’usage de la violence pour notre propre bien et qui finira par diriger chacun des actes de notre vie si nous le laissons faire...
L’Etat qui fait tout pour penser à notre place...
Ce mythe, cette fiction qui est la principale cause des guerres du vingtième siècle...
L’Etat ? Ou plutôt les hommes de l’Etat, car l’Etat comme entité abstraite n’existe pas alors que les présidents de la république, les gouvernements, les fonctionnaires, les ministres et autres parasites de toutes sortes, existent bien, eux et ne se laissent pas facilement oublier !

La question centrale devient donc : comment se passer de l’Etat ? Comment arriver à le supprimer ? Par la Révolution ? Par une évolution progressive ? Question difficile, certes mais pour paraphraser quelqu’un qui a dit « ce n’est pas parce que c’est difficile qu’il ne faut pas le faire », je dirai que ce n’est pas parce qu’il n’est pas facile d’imaginer une transition vers une société sans Etat qu’il faut s’empêcher d’y réfléchir.

David Friedman est le fils du célèbre économiste libéral Milton Friedman. Il est lui aussi économiste et nous livre dans cet ouvrage sa réflexion sur ce que serait une société où les hommes seraient vraiment libres de mener leur vie sans embêter leurs voisins. Utopique, n’est-ce pas ?

La première partie est une défense et illustration de la propriété privée et donc de la liberté d’entreprendre qui sont les seuls fondements connus de la prospérité. Attention, la propriété privée, ce n’est pas n’importe quoi. Pour résumer, c’est d’abord le droit sur sa propre personne puis le droit sur sa propre production et enfin, le droit sur ce que vous échangez volontairement avec les autres.
Sujet très important, la « question sociale » n’est pas esquivée, au contraire et l’auteur montre de façon très convaincante que tout le monde serait gagnant dans une société libre. Il existe des arguments très forts pour prouver que les crises économiques, notamment la grande crise de 1929, sont dues aux interventions intempestives et surtout incompétentes des hommes de l’Etat. Imaginez l’histoire du XXème siècle sans cette crise économique en 1929...

La deuxième partie est une illustration concrète de ce que serait le démantèlement progressif de l’Etat. Contrairement à ce que l’on croit souvent, il a existé et il existe encore de nombreux « services publics » aux Etats-Unis. David Friedman passe en revue certains d’entre eux et propose de les privatiser. Il commence par les écoles et les universités et poursuit avec les rues (si, si, c’est possible !), la Poste et le programme spatial. On imagine la diversité des situations...
Entre deux, quelques réflexions sur la véritable fonction des réglementations étatiques, la démocratie, etc.

« Imaginez cent personnes assises en cercle, chacune ayant sa poche pleine de pièces de un cent. Un politicien marche à l’extérieur du cercle, prenant un cent à chacun. Personne n’y prête attention : qui se soucie d’un cent ? Lorsqu’il a fini le tour du cercle, le politicien jette 50 cents devant une personne, qui est ravie de cette aubaine inattendue. On recommence le processus, en terminant avec une personne différente. Au bout de cent tours, chacun se retrouve plus pauvre de 100 cents ; plus riche de 50 cents, et heureux. »
David Friedman : « Vers une société sans Etat », page 164

La troisième partie est la description d’institutions viables dans un cadre libertarien. Comment assurer sa sécurité, faire appel à la justice et définir le Droit dans une société libre ? Par le marché et la concurrence, toujours dans le respect de la propriété privée légitime bien sûr.
Si des boulangeries privées et concurrentes produisent un pain en général d’excellente qualité, pourquoi des entreprises privées et concurrentes de protection individuelle ne produiraient-elles pas une sécurité d’excellente qualité et pourquoi des tribunaux privés et concurrents ne produiraient-ils pas un Droit d’excellente qualité ? Je sais, au début ça choque mais en y réfléchissant, en étudiant l’histoire et le fonctionnement des Etats aussi bien anciens que modernes, il vaut la peine de se poser ces questions et on arrive à des conclusions extraordinaires.

Enfin la quatrième partie est constituée d’articles consacrés à divers problèmes sans lien entre eux. Cela va d’une critique de l’utilitarisme au problème de la monnaie en passant par le Droit dans l’Islande médiévale et un chapitre consacré à G.K. Chesterton. Les centres d’intérêt de David Friedman sont très divers et il parvient à chaque fois, me semble-t-il, à renouveler le sujet.

Ce qui est passionnant dans ce livre, c’est que l’auteur est toujours tourné vers le concret. Peu de grands principes ici mais une foule de réflexions sur ce que serait la vie réelle dans une société libertarienne. Aucune question difficile n’est esquivée, l’auteur n’hésite pas à faire part de ses interrogations et même parfois de ses doutes (sur la défense nationale par exemple), d’où un sentiment de grande honnêteté intellectuelle et une approche des problèmes des plus stimulante.

Sylvain

P.S. : ne pas rater l’annexe 2 qui s’intitule « Mes concurrents » et qui est une mine de renseignements bibliographiques et de bonnes adresses sur le libertarianisme.

P.P.S. : je signale aux amateurs de Science Fiction que l’excellent Robert Heinlein fait partie des dédicataires de ce livre.

Une dernière citation :
« Ne demandez pas ce que l’Etat peut faire pour vous. Demandez ce que les hommes de l’Etat sont en train de vous faire. »
David Friedman : « Vers une société sans Etat », page 33

NOUVEAU : le blog de David Friedman est ICI.

 

 
   
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