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Sylvain



 
 
 

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25.4.06
 
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Michel Rocard : « Si la gauche savait. Entretiens avec Georges-Marc Benamou ».
Éditions Robert Laffont (2005).

A l’époque où j’étais socialiste - un longue période qui duré plus de vingt ans - j’aimais bien Michel Rocard. Il paraissait plus moderne et surtout plus honnête que François Mitterrand et sa clique. Il ne ménageait pas idéologiquement les marxistes et les communistes comme pouvaient le faire les autres dirigeants socialistes avant tout soucieux de victoires électorales à n’importe quel prix. Il semblait ouvert aux réalités économiques et était proche de la CFDT d’Edmond Maire.

Beaucoup d’eau a passé sous les ponts depuis cette période et c’est avec une certaine curiosité que j’ai ouvert ce livre d’entretiens intitulé « Si la gauche savait ». Michel Rocard y raconte son itinéraire politique et y règle ses comptes essentiellement avec le Grand Méchant : François Mitterrand. Il y a quelque chose de pathétique dans ces pages remplies d’excuses et de justifications d’une action politique qui a beaucoup promis et qui a si peu tenu.
Mais qu’est-ce qui fait courir Michel Rocard ? D’abord l’idée que si les dirigeants politiques sont honnêtes et partagent les « bonnes » idées, ils pourront à force de débats, de discussions et de négociations convaincre leurs interlocuteurs et réformer la société dans le sens social-démocrate. Rocard est très fier des quelques réformes qu’il a pu mettre en oeuvre comme la création du RMI (qui au départ devait être provisoire) ou celles de la CSG et de la COB. Il veut aussi que la paix scolaire qu’il a pu instaurer dans le domaine de l’enseignement agricole ne soit pas oubliée. Il soutient sans réserve la création de la CMU par Lionel Jospin et croit à la légitimité des "grandes" organisations collectives comme les partis politiques ou les syndicats. Il défend l’euro et la construction européenne, Jaurès contre Jules Guesde.
Apparemment ses idées économiques relèvent d’un keynésianisme modéré et prétendument moral. Ces entretiens laissent percer également un certain goût pour le pouvoir même s’il s’en défend.

D’autres idées transparaissent à la fin de l’ouvrage notamment un nationalisme pro-européen assez pénible et la persistance de la croyance superstitieuse que le capitalisme est dangereux et qu’il a besoin d’être régulé par les politiciens.
Au niveau des idées, Michel Rocard a fait du surplace. Il n’y a pas l’ombre de l’esquisse d’un bilan concernant l’efficacité supposée et les conséquences réelles des réformes qu’il a réalisées ou soutenues. Le RMI ou la CMU pourraient-ils avoir des effets pervers ? La question n’est pas pensable pour Michel Rocard. Il était contre les nationalisations de 1981, non pas parce que voler quelque chose qui ne vous appartient est mal mais parce qu’il prévoyait qu’elles seraient inefficaces et très coûteuses. Le délit d’initié existe-t-il vraiment ? La question ne se pose pas. Les problèmes lourds d’aujourd’hui comme le chômage, la misère, la monté inexorable des déficits publics ne sont pas abordés.

En conclusion, Michel Rocard est bien un politicien. L’assistanat généralisé et l’irresponsabilité massive qui va avec ne sont pas ses problèmes. Les émeutes, l’insécurité grandissante n’existent pas. Le contrôle toujours plus poussé de notre vie privée par l’État et ses serviteurs sont hors de sa perception. Il est très fier de ce qu’il a fait et vit désormais dans un monde de commissions internationales, de conférences et de votes de bonnes résolutions par le parlement européen...

Adieu Monsieur Rocard !

Sylvain

Citations :

1973 : escrocs et fiers de l’être :
« Autre épisode, un peu postérieur : le chiffrage du programme... Une histoire édifiante ! Mitterrand, qui en a assez des attaques de la presse de droite et de la presse économique, demande le chiffrage du Programme commun. Je dirige alors un groupe macroéconomique d’experts. Nous nous mettons au travail... et je découvre qu’au PS on gonfle les chiffres, on fait du truquage. Je refuse donc de présenter ce tableau fantaisiste à la presse. Je le dis à Attali, qui contrôle le dispositif « Etudes ». Il est furieux de ma décision, il est pressé. Il me dit : « Il faut trouver quelqu’un d’autre pour présenter le rapport ». Nous tombons d’accord sur le nom du président d’honneur du groupe des experts, André Boulloche, un homme admirable dont j’ai fait la connaissance lorsque j’étais étudiant, un vieux sage social-démocrate. Donc j’appelle le bon Boulloche et je lui explique la situation. Il hésite puis convient : « Tu as raison, Michel. J’aurais ton âge, ta profession, je ferais pareil. Mais mon statut n’est pas le même, moi je ne suis plus qu’un vieux soldat. Je vais donc y aller.»
« Si la gauche savait », page 202.

Les socialistes sont toujours très généreux... avec l'argent des autres, bien sûr :
« Sur les autres problèmes, mon éthique personnelle était heurtée par la sottise, pas par la honte. Il n’y a pas de honte à nationaliser n’importe comment, et il n’y a pas de honte à doubler les allocations familiales quand le budget n’y est pas, il y a de l’inconséquence. Et de la générosité. »
Idem page 255.

 

 
   
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