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14.9.05
 
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Ludwig von Mises : "La Bureaucratie".
Éditions françaises :
1 : Librairie de Médicis (1946).
2 : Institut Charles Coquelin (2003), précédé d'une présentation de la vie et de l'œuvre de Charles Coquelin ainsi que d'une bibliographie de Ludwig von Mises.
Édition originale : "Bureaucracy" (1944).
Traduit de l'anglais par R. Florin et P. Barbier.

Ludwig von Mises (1881-1973) est l'un des économistes libéraux les plus importants du XXè siècle. D'origine autrichienne, il émigre aux États-Unis en 1934 pour fuir le nazisme et enseigne ensuite l'économie à l'université de New York.
Si ses ouvrages sont presque totalement absents de nos jours de l'édition française, de nombreux textes sont disponibles sur Internet (voir ci-après, les "liens" indiqués à la fin de cet article).
Il faut donc se féliciter du travail de l'Institut Charles Coquelin qui vient de rééditer un petit ouvrage de Ludwig van Mises : "La bureaucratie".

Initialement édité en 1944, ce texte est paru dans un contexte difficile pour les libéraux. Si les totalitarismes nazis, fasciste et japonais sont en passe d'être détruits, la dictature communiste de Staline fascine des millions de gens dont beaucoup d'intellectuels. En Occident, le "New Deal" de Roosevelt qui est un processus d'étatisation de l'économie américaine a plutôt bonne presse tandis que le parti travailliste britannique parle presque ouvertement d'instaurer une dictature socialiste. En France, les projets du Conseil National de la Résistance entreront bientôt en application avec leur cortège de nationalisations et la création du Commissariat général du Plan en 1946.
Quelques voix s'élèvent pourtant pour dénoncer l'intervention de État dans la vie économique et la menace que cette intervention fait peser sur la démocratie. On connaît bien sûr le célèbre essais de Friedrich A. Hayek "La route de la servitude" qui date de 1944 mais on peut aussi mentionner "La défaite des vainqueurs" du Français Louis Rougier publié en 1947.

Pour Ludwig von Mises, la bureaucratie n'est pas un phénomène nouveau et pour lui, certains secteurs de l'organisation sociale fonctionnent forcément sous la forme bureaucratique : la justice, l'administration, l'armée, la marine sont explicitement mentionnés page 49 tandis que la police et l'administration fiscale le sont page 134. Pour Mises, le respect des lois régulièrement votées par le Parlement ainsi que le contrôle du budget que celui-ci doit exercer garantissent que les fonctionnaires n'empièteront pas sur les libertés individuelles et que les citoyens échapperont à l'arbitraire.
Les problèmes commencent quand toute une partie de la population ne voit son avenir que dans la fonction publique et ignore complètement le monde de l'entreprise. Quand dans le même moment, le Parlement renonce volontairement à exercer ce pour quoi il a été conçu, les libertés individuelles sont menacées et la démocratie est en danger.
Au passage, Mises dénonce des idées dont le but serait "l'amélioration" de l'efficacité de la bureaucratie comme par exemple nommer des entrepreneurs du privé à la tête des administrations.

Mais qu'est-ce que la bureaucratie ? C'est essentiellement un monde dans lequel il est impossible de savoir si les ressources utilisées sont employées au mieux. Comme les notions de profits, de calculs économiques et donc de satisfaction du client n'y ont pas court, il est impossible de connaître l'efficacité réelle d'une administration, ni même de savoir si cette efficacité existe. Les fonctionnaires et autres bureaucrates ne supportent jamais personnellement les conséquences éventuellement négatives de leur travail. Ils dépendent avant tout de ce que pensent d'eux leurs supérieurs hiérarchiques. La bureaucratie est donc le règne opaque de l'irresponsabilité.
Comme garde fou, Ludwig von Mises en appelle à l'esprit de responsabilité des citoyens-électeurs et leur demande de s'informer des lois rationnelles qui gouvernent l'activité économique. Les électeurs comprendront par là et d'eux-mêmes le message qu'ils doivent transmettre aux politiques. Mises est bien ce qu'on appelle aujourd'hui un "minarchiste" c'est-à-dire quelqu'un qui pense que l'on peut et que l'on doit réduire la taille de État à ses fonctions essentielles.

Les problèmes que posent cette conception sont importants. Mises note bien que les fonctionnaires sont aussi des électeurs et donc que leur vote est d'abord l'expression de la défense de leurs intérêts propres au détriment de l'ensemble de la population. Que faire si les fonctionnaires et autres personnes dépendantes des subsides de État sont majoritaires dans le corps électoral ?
Par ailleurs, comment convaincre les électeurs des bienfaits du libre-échange quand les médias et le système éducatif y sont résolument hostiles ? Mises pense que la vérité s'impose d'elle-même face aux démagogues car elle correspond à la réalité du monde. Par ailleurs, il rappelle que la liberté d'expression est essentielle pour les libéraux.
Très hostile aux idées socialistes qui par définition sont des idées totalitaires, Mises voit bien les dangers qui nous menacent mais les solutions qu'il propose apparaissent comme très insuffisantes pour protéger vraiment les libertés individuelles.
Le problème du minarchisme est qu'il est impossible d'imaginer un système qui empêcherait l’État de croître à nouveau après une hypothétique cure d'amaigrissement. Ce problème fondamental se rencontre également chez un auteur qui fut l'élève et l'ami de Ludwig von Mises : Friedrich Hayek.
Ce sont des auteurs comme Murray Rothbard et David Friedman qui chacun à leur façon iront plus loin et proposeront des réflexions mettant à mal la légitimité de l'État en tant que tel.

Sylvain

P.S. : à noter une excellente initiative des éditeurs de l'Institut Charles Coquelin qui ont inclut un index dans la réédition de 2003. Bravo !

Extraits :

"Le totalitarisme est bien autre chose que la simple bureaucratie. C'est la soumission totale de l'individu, dans le travail et dans le loisir, aux ordres des dirigeants et des fonctionnaires. Il réduit l'homme à n'être qu'un rouage dans un mécanisme de contrainte et de coercition qui embrasse tous les aspects de la vie individuelle. Il oblige l'individu à renoncer à toute activité que l'État n'approuve pas. Il transforme la société en une armée du travail admirablement disciplinée, disent les défenseurs du socialisme, en un bagne, répliquent ses adversaires. En tout cas, il rompt de façon radicale avec le mode de vie auquel les nations civilisées étaient traditionnellement attachées. Avec lui l'humanité ne se contente pas de retourner au despotisme oriental sous lequel, ainsi que l'a noté Hegel, un seul homme était libre et tous les autres esclaves, car les monarques asiatiques n'intervenaient pas dans la vie quotidienne de leurs sujets. L'agriculteur indépendant, le pasteur, l'artisan gardaient un champ d'activité que le roi et ses satellites ne venaient pas troubler et jouissaient d'une certaine autonomie dans la conduite de leur maison et de leur famille. Il en va autrement dans le socialisme moderne, totalitaire au sens strict du mot. Il tient en bride l'individu de la naissance à la mort. A toute heure, le "camarade" est tenu d'obéir implicitement aux ordres venus de l'autorité suprême. L’État est pour lui à la fois le gardien et l'employeur. L’État détermine son travail, sa nourriture et ses plaisirs. Il lui dicte ce qu'il doit penser et ce à quoi il doit croire."
"La bureaucratie", page 22.

"Il n'est pas nécessaire de s'attarder sur ce que les nazis avaient réalisé en ce domaine. Ils avaient réussi à éliminer entièrement de la conduite des entreprises la recherche du profit. L'entreprise libre avait disparu dans l'Allemagne nazie. Il n'y avait plus d'entrepreneurs. Ceux qui avaient été entrepreneurs étaient réduits au rôle de "Betriebsführer" (directeur d'établissement). Ils ne pouvaient diriger comme ils l'entendaient ; ils étaient tenus d'obéir sans réserve aux ordres venus du Bureau Central d'Organisation de la Production, le "Reichswirtschaffsministerium", et des organismes qui lui étaient rattachés pour chaque branche et pour chaque région. L’État ne se contentait pas de fixer les prix et les taux d'intérêt à verser et à réclamer, le niveau de la production et les méthodes à utiliser pour la production ; il attribuait un revenu défini à tout directeur d'établissement, le transformant ainsi pratiquement en un fonctionnaire salarié. Pareil système n'avait, à part l'emploi de quelques termes, rien de commun avec le capitalisme et l'économie de marché. C'était simplement le socialisme de type allemand, la "Zwangwirtschaff". Il ne différait du modèle russe, système de nationalisation intégrale, étendue à toutes les usines, que dans le domaine technique. Et c'était, évidemment, au même titre que le système russe, un type d'organisation sociale purement autoritaire."
Idem, pages 72 et 73.

Liens :

- Tous les renseignements pour se procurer les ouvrages édités ou distribués par l'Institut Charles Coquelin sont ICI.

- L'article Ludwig von Mises de l'encyclopédie en ligne "Wikiberal".

- Une page donnant de nombreux liens vers des textes de Ludwig von Mises mis en ligne sur Internet.

- De nombreux textes encore de Ludwig von Mises sur cette page du site libéral "Catallaxia".

 

 
   
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