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« Contribuables associés » : parutions récentes :L'excellent magazine "le Cri du contribuable" en est déjà au numéro 4 et son contenu est toujours aussi intéressant. Parmi les points forts de cette nouvelle livraison, il ne faut pas rater le point sur l’endettement de la SNCF (page 14), le problème des autoroutes à péage (pages 32 et 33) - problème d’actualité s’il en est ! - ni le scandale que représente le prétendu « Impôt de Solidarité sur la Fortune » auquel sont désormais assujetties des personnes modestes qui ont la malchance de vivre à des endroits aujourd’hui à la mode (pages 52 et 53). Le dossier de ce numéro est consacré au 16 juillet 2005, jour de la « libération fiscale » pour cette année.
Nous savons bien que le but réel de l’État est de tondre toujours plus la population avec le « minimum de cris » mais il est toujours intéressant de voir de près comment l’État exploite son cheptel. Les rédacteurs du « Cri... » peuvent paraître d’une certaine façon optimistes car ils semblent croire que l’on peut réformer l’État, ce qui en France en tout cas reste à démontrer...
Par ailleurs, les mêmes Contribuables associés publient également d’excellentes monographies. Après
« Pression fiscale : le ratio Insee contestable » et
« Les véritables effectifs de la fonction publique en France », voici
« Subventions aux associations : qui veut gagner des milliards ? » à propos des subventions accordées par les ministères de l'État français aux associations bien en cour.
C’est sans surprise que l’on constatera que l’opacité et le clientélisme règnent en maître dans la distribution de ces subventions mais la situation est encore pire que ce que l’on peut imaginer.
Parmi les faits marquants révélés par cette brochure, on notera que s’il existe environ 800 000 associations en France, seules 8 000 (soit 0,1%) touche une subvention en provenance d’un ministère et que parmi ces 8 000, 89 empochent 40 % du total (chiffres de 2002). Là où les choses se corsent, c’est quand on constate qu’une bonne part de ces 89 associations très privilégiées ne sont pas de « vraies » associations mais remplissent des taches qui relèvent en fait de l’administration comme l’ARRCO (qui gère les retraites complémentaires des salariés) ou la MSA (la « Mutualité Sociale Agricole »).
Quand on pense que tous les échelons politico-administratifs français subventionnent « leurs » associations, l’ampleur des sommes ainsi détournées laisse rêveur…
Sylvain