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18.3.05
 
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Walter Block : « Défendre les indéfendables (proxénètes, vendeurs d’héroïne, prostituées, maîtres chanteurs, faux-monnayeurs et autres boucs émissaires de notre société) ».
Editions Les Belles Lettres (1993).
Edition originale : « Defending the Undefendable. The Pimp, Prostitute, Scab, Slumlord, Libeler, Moneylender, and Other Scapegoats in the Rogue’s Gallery of American Society. Something to offend everyone » (1976).
Traduit de l’anglais par Arlette Rosenblum.
Avec un avant-propos de Murray Rothbard et un commentaire de F.A. von Hayek.

Walter Block est professeur d’économie à l’Université Loyola à la Nouvelle Orléans en Louisiane. Ses idées libertariennes sont connues mais l’essai « Défendre les indéfendables » est son seul ouvrage qui ait été traduit en français. Sous un titre, et surtout un sous-titre assez provocateurs, Walter Block expose les idées libertariennes sur des sujets sensibles qui sont prétextes à de grandes dépenses d’argent et d’énergie dans les sociétés occidentales.
La thèse de Walter Block est que beaucoup d’activités prohibées aujourd’hui ne violent pas le Droit naturel et ne devraient donc pas tomber sous le coup des lois. Au contraire, il démontre que ceux et celles qui pratiquent ces activités sans agresser quiconque sont injustement persécutés et méritent le nom de héros. Que ces activités soient jugées morales ou immorales est un autre problème. Pour les libertariens, la morale est affaire personnelle tant qu’on n’agresse personne.

Ces personnes et les activités qu’elles pratiquent peuvent être grosso modo classées en deux groupes : d’une part, des personnes qui proposent un service condamné par d’autres personnes pour des raisons « morales » ; d’autres part des personnes exerçants certaines activités économiques souvent mal vues mais pourtant très utiles.

Dans le premier groupe, on trouvera les prostituées qui rendent un service visiblement apprécié puisqu’elles continuent à exercer leurs activités malgré la répression policière et la condamnation des bien-pensants. On trouvera aussi le toxicomane qui dans une société libre ne passerait pas son temps à agresser les autres pour avoir de quoi se procurer sa dose, ce qui serait un immense progrès par rapport à la situation actuelle (voir aussi sur ce sujet « Faut-il interdire les drogues ? » par Christian Michel).

Du côté des activités économiques mal vues mais utiles, on peut citer l’importateur qui fournit à la population des produits moins chers, le faux-monnayeur qui ne fait que contrefaire une fausse monnaie fabriquée par l’Etat et le publicitaire dont l’activité relève en dernière analyse de la liberté d’expression. De son côté, le « vieil intraitable », celui qui refuse de vendre sa maison alors qu’à la place on pourrait construire un magnifique immeuble moderne ou un superbe aéroport nous rappelle le caractère sacré et intouchable de la propriété privée. Le « vieil intraitable » pousse la perversité jusqu’à refuser des offres de rachat dont le montant est bien supérieur à la valeur vénale de son bien et ainsi, il défend la liberté de tous.
D'autres chapitres sont consacrés notamment à l'employeur capitaliste, au "jaune" et au spéculateur. Walter Block ne craint pas d'examiner aussi le problème du travail des enfants et celui du policier corrompu par le "Milieu".

Condamnés à la fois pour des raisons morales et économiques, l'auteur examine également le cas des intermédiaires qui sont régulièrement rendus responsables de tous les maux économiques alors que si on fait appel à eux, c’est bien que leur fonction est jugée utile. Il coûte souvent moins cher de trouver des clients ou des fournisseurs en s’adressant à des intermédiaires qui sauront mettre en relation des gens ou des entreprises ayant besoin les uns des autres que de chercher par soi-même de tels partenaires. Les proxénètes entrent dans cette catégorie et la violence qu’on les accuse de faire subir souvent aux femmes est due à la prohibition et à la clandestinité qui entourent leurs activités plutôt qu’à ces activités mêmes. De la même façon les fournisseurs de drogues pourraient exercer paisiblement leur activité dans une société libre.

Ce livre est donc fort intéressant. Il est bien sûr marqué par l’époque à laquelle il a été écrit et certaines réflexions datent un peu. Je pense par exemple à la question de l’avortement (page 32) qui a l’époque n’était pas libre aux Etats-Unis. Pour l’auteur, la légalisation de l’avortement était nécessaire et ne semblait pas poser problème alors qu’aujourd’hui encore, il s’agit d’un sujet très discuté chez les libertariens.
Walter Block exprime aussi dans ce livre l’idée que la planète sera bientôt surpeuplée et que l’homme devra s’adapter à cette nouvelle situation (page 146). Ce fantasme très courant dans les années 70 fera sourire le lecteur de Bjørn Lomborg.
Phénomène plus inquiétant, certains interdictions qui n’étaient pas concevables à l’époque se sont bel et bien matérialisées. Page 54, Walter Block explique que l’argument selon lequel il faut interdire l’héroïne sous prétexte que son usage peut rendre les héroïnomanes incapables de travailler et « d’assumer leurs obligations financières envers leur famille » est inacceptable car nombreuses sont les activités qui peuvent rendre leurs usagers incapables d’accomplir leur tâche dans certains domaines. Il faudrait donc interdire aussi « le jeu, l’alcoolisme, l’usage du tabac, la conduite d’automobiles, les voyages aériens (...). Ceci serait manifestement absurde. » Cela n’est plus si absurde que cela puisque par exemple l’usage du tabac est de plus en plus considéré comme un délit, en attendant de devenir un crime. L’alcoolisme par ailleurs est régulièrement, et depuis toujours l’objet de dénonciations via des campagnes de presse.

Malgré les années, ce livre est à lire car on y trouve le point de vue libertarien sur des sujets qui peuvent sembler secondaires mais qui, du fait qu’ils sont « limites » permettent à Walter Block de développer très logiquement les prémisses libertariennes. Il y a peu d’ouvrages en français ou traduits en français qui développent un tel point de vue.

Sylvain

Lien :
- L’introduction par l’auteur à la traduction portugaise de « Défendre les indéfendables ».

Extrait :
« L’économie dirigée ou planifiée est la facilité même dans sa conception. Les chefs de l’économie décident simplement ce qui doit être produit, qui doit le produire et comment, et qui doit recevoir les bénéfices de cette production.
Par contraste, l’économie volontaire ou l’économie de marché libre est très complexe. Le particulier peut décider de ce qu’il veut produire et comment le produire. Le stimulant est sa jouissance personnelle du produit et de ce qu’il peut en obtenir quand il le vend à d’autres gens. Au lieu d’être coordonnée par des directives économiques, l’économie du marché libre est, comme nous l’avons constaté, coordonnée par le mécanisme des profits et pertes.
(...)
Si on les laissait faire, et si les profits étaient sévèrement limités ou entièrement proscrits, le collectivisme coercitif en serait renforcé à ce degré extrême. Les libertés personnelles seraient noyées dans un déluge d’ordres venus du sommet. L’individu ne peut pas être libre si son existence économique est fondée sur le caprice d’un dictateur économique dont les ordres sont sans appel. Dans un marché libre, si vous quittez votre emploi, si un employé quitte votre service, si un client refuse de vous acheter ou un fournisseur de vous vendre, il y a d’autres patrons, employés, clients ou fournisseurs existants ou potentiels. Mais dans une économie surveillée il n’y a pas d’autres choix. Les déviations, les excentricités ou les inclinations non orthodoxes ne sont pas tolérées. »

« Défendre les indéfendables », chapitre « Le profiteur (ou l’affairiste) », pages 211 et 212.

 

 
   
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