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Un Repas Gratuit Est Supérieur À Tout ! Urgesat ! Urgçnep !

 
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8.5.04
 
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2ème partie :


Réponse :
Voici donc la réponse que j'ai reçue à mon courrier envoyé à Edouard Courtial, député UMP de l'oise le 25 avril 2004 :

"Cher Monsieur,

J’ai bien reçu votre courrier en date du 25 avril dernier, qui a retenu toute mon attention.

Il n’est jamais agréable d’apprendre qu’une personne fidèle, pendant de longues années, au parti qu’on représente, n’a plus confiance en ce dernier. Il l’est d’autant moins à un moment où ledit parti a besoin de tous ses soutiens pour faire avancer ses idées.

J’ai tout à fait conscience que, pour de nombreux électeurs de droite, le gouvernement n’a pas engagé assez de réformes et n’a pas été assez loin dans celles qu’il a conduites. Je le déplore d’ailleurs. Mais, il ne faut jamais oublier que la France est un pays très difficile à réformer, tant les socialistes ont établi des gardes-fous pour la rendre « irréformable ».

Le gouvernement Raffarin se heurte à quatre contraintes majeures pour mener à bien les réformes que vous attendez :

- La situation calamiteuse des finances publiques laissée par le gouvernement Jospin : l’audit financier demandé par Raffarin à son arrivée au pouvoir a révélé un déficit de l’Etat de 44,6 milliards d’euros (au lieu des 30 milliards prévus dans la loi de finances 2002), soit un dérapage de près de 50 %. Il faut savoir que ce déficit est supérieur à celui constaté en 1997 (40 milliards d’euros), alors que le gouvernement Jospin a profité d’une croissance sans équivalent.

- La conjoncture économique défavorable : le gouvernement Raffarin n’a pas été gâté par la conjoncture économique : + 0,3 % de croissance en 2003 (à comparer avec une moyenne de près de 3 % pour les 5 années du gouvernement Jospin, gâchée ne raison de mesures aberrantes pour l’économie : passage aux 35 heures, emplois-jeunes...)

- L’influence des médias (surtout télévisuels), qui ne relaient pas suffisamment l’information et ne jouent pas leur rôle pédagogique en faveur des réformes nécessaires à notre pays.

- L’importance de la notion d’acquis social dans notre société.

Dans ces conditions, il n’est pas juste de considérer que l’actuel gouvernement Raffarin n’a pas engagé de réformes fondamentales : la sauvegarde de notre système de retraites en est une. Celle de l’Assurance maladie devrait suivre prochainement.

De surcroît, sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy, qui semble vouloir montrer le bon exemple à Bercy, le rythme de baisse du nombre de fonctionnaires devrait être augmenté. Cette mesure illustre la volonté de l’équipe en place de moderniser l’Etat : l’introduction d’une prime au mérite dans la fonction publique, la suppression de multiples commissions administratives annoncées récemment par Eric Woerth, la réforme de la Taxe Professionnelle, la nomination d’un interlocuteur fiscal unique pour les entreprises vont également dans ce sens.

Je n’oublie pas naturellement le projet d’un service minimum dans les transports publics auquel vous être très attaché (vous m’avez écrit sur ce thème l’an dernier)(1). Il ne me semble pas qu’il ait été abandonné. En tout état de cause, de nombreux députés UMP, dont je fais partie, veilleront à ce qu’il soit représenté à l’Assemblée Nationale.

En conclusion, je pense qu’il est encore trop tôt pour juger de la qualité du travail effectué par ce gouvernement. Cela devra être fait au terme de la législature.

En espérant que ces éléments de réponse vous feront réfléchir, je vous prie de croire, cher Monsieur, en l’expression de mes sentiments dévoués.

Bien à vous

Edouard Courtial"


(1) : allusion à la campagne lancée l’année dernière par l’association « Les contribuables associés » pour demander l’instauration d’un service minimum en cas de grève dans les transports publics, campagne à laquelle j’ai participé. (Note de Sylvain)

Réponse à la réponse :

Je remercie Edouard Courtial d’avoir pris la peine de me répondre même si je suppose que l’UMP a des argumentaires tout prêts pour répondre aux courriers des électeurs mécontents.
Je voudrais à mon tour donner quelques éléments de réponse à la réponse car ce courrier d’un député de la majorité actuelle me paraît significatif et révélateur de l’impasse dans laquelle se sont engouffrés les conservateurs français.
La rhétorique de ce message est intéressante. M. Courtial commence par reconnaître que les électeurs « de droite » (comme il dit) ont des raisons d’être mécontents et que lui-même, n’est-ce pas... Il nous explique ensuite pourquoi les choses sont ainsi pour conclure que ces mêmes électeurs ont tort de ne pas faire confiance à ce gouvernement ! Comprenne qui pourra...

Revenons sur les « raisons » qui font que le gouvernement ne peut pas réformer aussi vite ni aussi fort qu’il le voudrait.

1 : Le déficit public : j’avoue avoir eu du mal à saisir cet argument, et puis j’ai compris. Pour nos députés, une réforme coûte forcément de l’argent et si les caisses sont vides, on ne peut plus rien faire ! Réformer consiste donc à distribuer des fonds publics à un groupe bien organisé et suffisamment violent pour imposer une « redistribution » à son profit. Que l’état catastrophique des finances publiques impose des réformes afin de baisser les dépenses de l’Etat n’est pas pensable.

2 : La faible croissance : nous sommes là dans ce qui est un grand mystère pour nos élus. Parfois il y a de la croissance, parfois il n’y en a pas et dans ce cas, c’est la faute à pas-d’chance. Que voulez faire contre ça ? Que la liberté, et d’abord la liberté d’entreprendre soit le grand moteur du développement économique n’est pas venu aux oreilles de nos élus chiraquiens.
P.S. : si le passage aux 35 heures est une « mesure aberrante pour l’économie », et c’est Edouard Courtial, député UMP de l’Oise qui le dit, qu’attend donc ce gouvernement pour supprimer purement et simplement cette loi ? En fait, pour la droite, toute réforme de gauche, autrement dit tout nouveau pas collectiviste dans l’organisation de la société devient un « acquis social » quand la droite revient au pouvoir et en tant que tel, il n’est pas question d’y toucher. A moins bien sûr que certains lobbies proches du pouvoir obtiennent des aménagements qui leur soient favorables. Morale, vous avez dit morale ?

3 : Les médias : le rôle des médias devrait donc être de relayer et d’expliquer l’action du gouvernement ? L’Etat contrôle pourtant une bonne partie du secteur audiovisuel français. Quel est donc le problème ? Nous savons bien que l’immense majorité des journalistes sont « de gauche » et que pour eux, de toute façon, le gouvernement Raffarin aura toujours tort. Si le gouvernement passait plus de temps à réformer et moins de temps à tenter de convaincre des gens qui lui seront toujours hostiles, la population verrait la différence. Une proposition : privatiser l’ensemble du secteur public de l’audiovisuel, déréglementer l’ensemble du secteur et laisser le marché (c’est-à-dire les clients, autrement dit la population...) jouer son rôle. On verra alors si la gauche conserve son leadership actuel sur les esprits. (On pourrait d’ailleurs faire la même chose dans d’autres domaines, dans l’éducation ou dans les transports notamment.)

4 : La notion d’« acquis social » : il est vrai que ce « concept » est très présent en France. Il est bien pratique pour masquer ce qui relève du vol et de la défense inconditionnelle des privilèges que certaines catégories sociales font supporter à la collectivité. Ces groupes particulièrement bien organisés sont prêts à se battre (au propre et au figuré, voir la mentalité quasiment terroriste des intermittents ou des agriculteurs par exemple) pour conserver ces avantages indus. On pourrait espérer des députés de droite qu’au minimum, ils ne partagent pas cette « notion d’acquis social » mais il ne faut pas oublier qu’ils ont leurs propres clientèles électorales à satisfaire...

En conclusion, je me souviens que dans les années 80, quand François Mitterrand était président de la république, les électeurs de gauche étaient souvent mécontents et pris à rebrousse-poil par les gouvernements socialistes de l’époque. Et les réponses qui étaient faîtes ressemblaient beaucoup à ce que nous dit Edouard Courtial aujourd’hui. On expliquait que la droite avait laissé la France dans un état lamentable, qu’il fallait d’abord redresser la situation avant de poursuivre les réformes socialistes que le pays attendait, que les médias sans doute vendus à la droite n’expliquaient pas assez les réformes, etc.

Rien de nouveau sous le soleil (noir) des Hommes de l’Etat.

Sylvain

Liens :

- « Un bilan économique : un an après la réélection de Chirac » par Pascal Salin.

- « Pourquoi je ne suis pas un conservateur » par Friedrich Hayek.

P.S. : En relisant la lettre envoyée par M. Courtial, je m’aperçois de quelque chose d’autre qui est assez frappant : l’incertitude.
Relisons :
« Celle (la réforme) de l’Assurance maladie devrait suivre prochainement. »
« ...Nicolas Sarkozy, qui semble... »
« Il ne me semble pas qu’il ait été abandonné... »
Edouard Courtial, député de la majorité ne sait pas quels sont les projets du gouvernement qu’il aura à examiner dans les mois et les années qui viennent. Mais les ministres en savent-ils beaucoup plus que lui ?

 

 
   
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